Voir la mer, bande-annonce

Clément et Nicolas, deux frères, s'ennuient à mourir dans la petite ville de Montbard, en Bourgogne. Et pour changer, s'ils consacraient leurs vacances à rendre visite à leur maman, à Saint-Jean-de-Luz. Pourquoi pas. Les deux frères oublient leur déveine chronique en musardant à travers la France. Leur route croise celle de Prudence, une jolie fille, qui tente de mettre le plus de kilomètres possible entre elle et son ancien petit ami. Les deux garçons ont un point de vue différent sur Prudence. L'un redoute les embêtements qu'elle va immanquablement apporter, l'autre les souhaite. A moins que les deux ne la désirent, finalement.

Critique lors de la sortie en salle le 04/05/2011

Par Pierre Murat

Г‡a commence dans un night-club minable oГ№ un drГґle de type presse un jeune homme d'aller draguer une fille avant de lui casser la gueule. Le dГ©but d'un remake de Tandem, le meilleur film de Patrice Leconte. Fausse piste. Il y a bel et bien un pГ©riple dans Voir la mer, mais il est solaire. deux frГЁres tracent la route en compagnie d'une beautГ© tombГ©e du ciel, comme le cinГ©aste les aime. LumiГЁre d'Г©tГ©, camГ©ra agile, marivaudage amoureux, sensuel, presque amoral. on se croirait presque, par moments, chez Michel Deville.

Faute de vrai scГ©nario - juste quelques pistes fantaisistes faites de bric et de broc, en fait -, le rГ©alisateur mise sur le charme de ses jeunes acteurs. ils n'en manquent pas, heureusement, surtout Nicolas Giraud, qui est amusant comme tout dans son rГґle de Jean de la Lune souriant.

Mais celui qui В« ramasse В» tout, c'est l'amant jaloux (Gilles Cohen). Surtout lorsque, saisi de folie furieuse, tirant en pleine campagne sur tout ce qui bouge, il semble sortir, soudain, de l'univers de Blake Edwards - Boire et dГ©boires, notamment. Dommage que Patrice Leconte n'ait pas osГ© le plonger dans l'absurde, l'hystГ©rie totale ou le non-sens absolu.

| A lire. J'arrГЄte le cinГ©ma, entretiens В de Patrice Leconte avec Hubert Prolongeau, Г©d Calmann-LГ©vy, 318 p. 18 EUR.

Critique du 07/04/2012

Par Pierre Murat